Revue de presse
Assemblée générale 2012
Le 28/12/2012
« Il n'y a pas eu d'atteinte à l'environnement, mais pas de progrès extraordinaire. »
Le bilan de 2012 est signé Sylvain Gouz, président de l'Association de sauvegarde de la forêt et des dunes (ASFD). L'association touquettoise reste à l'affût cette année, pour surveiller les actions de la ville. Et cherche à faire entendre ses idées auprès du maire Daniel Fasquelle. « Son discours est sympathique, mais pour la réalisation, on attend... » Leurs principales idées :
> Limiter les voitures.- Il suffit d'un peu de soleil en période estivale, et les touristes débarquent en nombre... et en voiture. Ce que n'apprécient pas les membres de l'association, pour qui il faudrait mettre en place « un parking de retenue au niveau du collège, avec un parc restreint de véhicules électriques ».
> Un festival du vent pour remplacer l'Enduro.- Il a beau être l'événement qui attire le plus de monde au Touquet, c'est aussi, selon Sylvain Gouz, celui qui provoque le plus de dégâts. « Les études montrent, théoriquement, qu'il n'y a pas trop de dégâts. Mais à qui fera-t-on croire que déverser de l'huile sur la plage est bon pour l'environnement ? » L'idée de l'ASFD : arrêter l'Enduro, et lancer un « festival du vent » autour du cerf-volant, du kite-surf, du char à voile...
> Une passerelle, la reforestation et... un parc ornithologique.- L'association martèle ses trois grandes idées depuis déjà plusieurs années : celle de construire une passerelle entre Étaples et Le Touquet, qui permettrait aux cyclistes et aux piétons d'éviter d'emprunter le pont rose, jugé trop dangereux. Mais aussi la création d'un parc ornithologique, à la pointe Nord. « Un Marquenterre bis », rêve Sylvain Gouz, qui aimerait que la ville entame aussi la reforestation de ses espaces.
> Les raccordements.- « Il y a encore pas mal de villas qui ne sont pas raccordées au réseau collectif, ce qui n'est pas idéal pour l'environnement... » Pour l'association, il y a encore beaucoup de travail en matière de raccordement des eaux usées et pluviales. « C'est un problème qui inquiète beaucoup les gens. »
Le 28/12/2012
Apprivoiser le vent... L'idée paraît
surprenante. Mais pas pour l'Association de sauvegarde de la forêt et des
dunes (ASFD). Celle qui se présente comme le « poil à gratter vert » de la
mairie, évoquera ce projet au Grand Café, ce soir. Explications avec son
président, Sylvain Gouz.
PAR THOMAS BOURGOIS
« La Voix du Nord » : Pourquoi organiser cette conférence sur la « maîtrise du vent au Touquet » ?
Sylvain Gouz : « On a appris que Bruno Leporcq, un ingénieur de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera), avait réfléchi aux moyens de canaliser le vent dans la station. Il est résident touquettois et il est spécialisé dans toutes ces questions. Il avait fait une proposition à Daniel Fasquelle, avant qu'il ne soit élu à la mairie, mais rien n'a vraiment été fait. On a trouvé intéressant de se pencher dessus. »
C'est un problème récurrent, vous avez eu beaucoup d'échos ?
« Quand on descend vers le front de mer du Touquet, il y a un vent terrible. C'est pénalisant, autant pour les commerces que pour les habitants et les touristes. Tout le monde peut le ressentir. C'est une question qui intéresse au-delà de notre association. »
Peut-on vraiment lutter contre ça ? Vent et Touquet semblent indissociables... « Notre but n'est pas de supprimer le vent, ni de chercher à vaincre le Dieu Éole. Ce serait totalement absurde comme démarche. L'idée est plutôt d'étudier le phénomène, de savoir comment il se manifeste et de trouver une parade pour éviter ses perturbations. C'est bien d'avoir du vent, pour le kite-surf ou le char à voile... Mais ce que l'on souhaite, c'est le contenir, le maîtriser, pour se sentir bien en bord de mer et pour améliorer le confort des piétons. »
Vous avez un exemple de solution, qui sera présentée ce soir ?
« Oui, il y en a plusieurs : les plantations, les arbres, de petits édifices qui permettraient de brider le vent, de le dévier... On peut penser dévier sa trajectoire vers la mer ou vers les dunes. Je ne suis pas spécialiste, on en apprendra plus ce soir. Mais je sais que ce sont des remèdes qui sont déjà mis en place ailleurs et qui fonctionnent très bien. » •
Assemblée générale de l'association, ce soir à 17 heures au Grand Café, au bout de la rue Saint-Jean. La conférence pour « apprivoiser le vent au Touquet » aura lieu à 17 h 30.
Le 05/01/2013
LE
TOUQUET | L'Association de sauvegarde de la forêt et des dunes (ASFD, aime
proposer des solutions visionnaires et écologiques pour Le Touquet.
M. Bruno LEPORCQ, ingénieur à l'ONERA
Vendredi soir, son président, Sylvain Gouz, a présenté Bruno Leporcq, ingénieur de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales, pour une conférence sur la canalisation du vent dans la station.
Lors des dernières élections municipales, l'ASDF proposait déjà une approche de ce problème pour donner plus de confort aux touristes comme aux habitants.
Partant d'une simple constatation que chacun peut faire : en descendant la rue Saint- Jean vers la plage, les passants dépassent rarement le carrefour de la rue de Paris. La dernière portion de la rue, souvent très éventée, provoque un recul inconscient et souvent un demi-tour ! Ce qui gâche le débouché sur la nouvelle place du Centenaire. Un appel d'air qui existe aussi dans les rues non protégées par le talus qui longe la digue. Existe-t-il des solutions?
Bruno Leporcq a commencé par un cours magistral sur les applications peu connues de la "mécaniques des fluides", qui a médusé l'auditoire. Il a décrit les installations de l'aéroport de Lille, uniques au monde, qui étudient le bruit, la force des vents, la qualité de l'air : des incroyables techniques à base de souffleries, utilisant le radar, la chimie.... Des recherches indispensables à l'aviation, mais aussi à l'urbanisme.
Pour la station, il faudrait une étude préliminaire. Il s'agirait d'implanter des mâts à Quentovic, à l'aéroport et en divers lieux névralgiques. Exemple : sur la plage, après étude de l'angle précis des vents dominants, on pourrait laisser se former des dunettes de protection. La balle est dans le camp de la municipalité.!
• A.-H. G. (CLP)