Nous avons choisi, en effet, par souci d’économie bien compris, d’organiser notre Assemblée générale ici, à la Maison des Associations, plutôt qu’en louant une salle dans un grand hôtel du Touquet. Et cela crée quelques contraintes. Mieux vaut cependant que nos ressources soient utilisées pour des actions de fond.
Le fond justement parlons-en. Il y a comme on dit de quoi faire. Je vais tenter d’être synthétique, en restant bien sûr prêt à fournir des précisions lors du débat ensuite.
WHITLEY. Constitués partie civile à l’instruction ouverte à Boulogne, nous avons eu accès au dossier. Je suis bien entendu tenu au secret de l’Instruction. Je n’y déroge pas en disant simplement que ce dossier est « lourd en poids et en conséquences »
WHITLEY toujours. Nous avons fait valoir, tant auprès du Député Maire que de la Sous préfète de Montreuil que la demande de permis de construire de Michel DENIS était irrecevable 1) en vertu de la Loi Littorale qui rend cette zone inconstructible, 2) du fait que précisément une instruction étant ouverte concernant des faits intervenus sur ladite zone.
WHITLEY enfin. Il semble néanmoins que le député maire s’apprête à signer ce permis de construire dans les tout prochains jours. Si c’est le cas, il sera soumis à l’Autorité préfectorale. Qu’en sera-t-il alors ? Comme nous vivions dans un état de droit, nous avons confiance, mais nous irons si nécessaire faire valoir notre point de vue devant le tribunal.
HANGAR maintenant. Sans doute avez-vous remarqué si vous empruntez l’avenue François Godin cet étonnant bâtiment professionnel massif érigé face au golf.
Étonnant au point que nous nous sommes étonnés, toujours auprès du Député Maire qu’un permis de construire ait pu être accordé à M. BOISSONAS (société TOUQUET SYNDICATE) sur cette zone où la nature des constructions est -sur le papier en tous cas- sérieusement encadrée. Cette fois, le Premier édile touquettois a bien voulu nous répondre… à côté. En listant les réserves dont le permis est assorti et en faisant valoir un prétendu « souci d’intégration et de dissimulation de ce bâtiment dans l’environnement ».
HANGAR encore. Suite à un tour de table en Conseil d’administration jugeant cette réponse un peu courte, nous sommes revenus à la charge en pointant les irrégularités… pas encore de réponse.
CONCERTATION. J’ai lu dans le journal voici quelques jours que, présentant à son Conseil municipal le projet de Plan Local d’Urbanisme, Léonce DEPREZ s’était félicité de l’importante concertation qui avait présidé à son élaboration. Parlons-en avant d’aborder le fond de ce projet. Certes, le Maire et/ou ses adjoints ont tenu de nombreuses réunions : autant que l’on sache, il s’agissait surtout de causeries professorales devant de maigres assistances. Mais enfin…
Pour autant, jamais l’A.S.F.D. en tant que telle n’a été consultée sur aucun des volets de ce plan. Mieux même, nous venons d’être exclu de la seule instance –consultative- dans laquelle nous siégions, la commission extra municipale d’urbanisme. Sans doute, comme l’écrit le Maire, le Touquet regorge-t-il de jeunes retraités actifs et bien évidemment compétents en matière d’urbanisme… le fait est qu’en même temps que nous, l’UPRAT s’est vue remerciée de sa participation à la même commission ainsi que tous les architectes touquettois. Coïncidence, sans doute, à la réunion qui a suivi notre congé siégeait… l’épouse du maire. Sans commentaire.
En contrepartie, si l’on ose dire, nous aurons droit à une rencontre avec le Maire quatre fois l’an dans son bureau, entouré de son Adjoint à l’Urbanisme et de son Premier Adjoint.
Le P.L.U., morceau de choix. Le P.L.U. ou plutôt le projet de P.L.U. (car la route est encore longue avant l’adoption définitive) vient donc d’être adopté par la majorité du Conseil municipal. Nous venons d’avoir les documents, ou plutôt une partie des documents et je me garderai bien d’arrêter un jugement global aujourd’hui.
Ce plan est constitué essentiellement d’un règlement qui encadre juridiquement les questions d’urbanisme. Il définit des zones sur le territoire de la commune et le régime juridique applicable à chacune. Il faut donc analyser à la fois le découpage et les conditions liées à chaque zone. Un travail que nous allons effectuer, bien sûr de façon détaillée. Chacun d’entre vous peut nous apporter un concours utile : le règlement d’urbanisme et la carte associée peuvent être retirés au service d’urbanisme à la Mairie.
Cela dit, quelques impressions se dégagent déjà :
Sans en avoir l’air, et surtout sans que cela soit trop mis en avant, le découpage introduit quelques « innovations » :
ainsi une zone constructible juste derrière le terrain de concours hippique à côté de Pierre et Vacances devenu MAEVA, idem sur l’emprise des tennis ;
ainsi une zone « sur-mesure » pour « légaliser » à défaut de « légitimer » WHITLEY 3 (nonobstant toujours la loi Littorale) ;
ainsi une zone spécifique sur le périmètre de la petite piste de l’aéroport où sont autorisés les hôtels restaurants, les bureaux et services bien au-delà donc du collège qui apparaît un peu comme un alibi.
Un mot au passage sur cette petite piste, désormais fermée (ce qui a manqué de provoquer un accident voici quelques jours) ; il semble que le terrain appartienne à la ville, c'est-à-dire à nous tous. Il semble que ce terrain ait une certaine valeur. Question : à quel prix des surfaces seraient-elles cédées par exemple à un groupe hôtelier ? Qui prendrait en charge la viabilisation de ces surfaces.
Et je ne reviens que pour mémoire sur l’incongruité qu’il y aurait à installer le futur collège à cet endroit. Et je ne mentionne que pour en sourire l’illégalité dans laquelle se serait mise un député en exerçant des fonctions de Président d’une société d’économie mixte (la SEMAT en l’occurrence)
Parallèlement à cet ensemble réglementaire, l’adoption du projet de P.L.U. a été l’occasion pour Léonce DEPREZ de se livrer à son sport favori : la communication ; la com’ comme on dit aujourd’hui. Autrement dit d’affirmer avec la force de conviction qu’on lui connaît que Port Touquet sera réalisé où ? sur la pointe nord qui est classée, à la base nord déjà trop exiguë. D’affirmer que l’Administration a changé son interprétation de la Loi Littorale et que WHITLEY 3 est devenu constructible…. Magique, c’est la force du verbe.
Cela dit, il y a dans ce projet des choses dont nous n’aurions pas osé rêver. Ainsi, en Forêt, je cite « toute demande de permis de construire devra faire l’objet d’un relevé exhaustif des arbres existants sur le terrain (…) et devra soumettre à autorisation les coupes et abattages d’arbres isolés de haies ou de réseaux de haies et plantation d’alignement ». Bravo mais que n’a-t-on commencé par faire respecter la réglementation actuelle qui interdit la coupe de plus d’un tiers des arbres existants ? Je tiens des exemples à disposition de qui veut.
Et puis, il y a ce comportement de pyromane transformé en pompier. C’est donc Léonce DEPREZ, 2004, qui préconise pour demain des dispositions draconiennes pour les immeubles de front de mer. Je ne peux résister à cette citation : « Le plan de composition de la façade devra marquer des rythmes, des différences : traitement des soubassements et des couronnements, les transitions des hauteurs entre les bâtiments, créer un rythme sur les façades (horizontal/vertical) marquer les angles et retournements. » Quel dommage que le Léonce DEPREZ des années 60-70 n‘ait pas eu de telles inspirations !
Je le disais, pas
d’avis général à ce jour sur ce projet. Quelques avancées peut-être. Beaucoup
de risques pour l’avenir.
Face à tout cela, notre premier devoir est de travailler, de déceler les
pièges, de dénoncer les imperfections voire de formuler des recours s’il y a
lieu. Nous serons d’une vigilance extrême, sur le fond comme sur la forme, en
nous faisant aider de tous les avis techniques nécessaires.
D’autres actions s’imposent pour notre association, mais j’y reviendrai un peu plus tard.
Je veux juste conclure ce rapport trop long par un mot sur nos instances dirigeantes : nous avons un Conseil d’Administration qui élit en son sein un Bureau.
Certains administrateurs actuels, ai-je cru comprendre, souhaitent mettre un terme à leur mandat. Je les remercie sincèrement du travail accompli et les assure de mon amicale compréhension.
Certains membres de l’Association posent devant l’Assemblée leurs candidatures au Conseil d’Administration. Sans vouloir peser le moins du monde sur les votes qui suivront, je leur sais gré de la confiance qu’ils manifestent ainsi à l’action menée.
Merci de votre attention.